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Boisson
Dans l’espoir de faire tomber les barrières
De son existence grossière
Et qui sait peut-être
Trouver la paix de son âme au fond d’un verre
Perché sur le tabouret d’un bar
L’alcoolique notoire
Est venu ce soir réciter ses prières
A son pote le comptoir
Ce compagnon de galère
Ce zinc solide qui supporte le poids de sa misère
Alors il gueule:
« Vas-y patron serre-moi un verre,
Ma vie est bien plus amère que ç’ picon bière,
Mets-moi la tête à l’envers,
Comme un coup de pied au derrière »
Le patron s’exécute à lui servir à boire
Mais un verre ne suffit pas, ne suffit plus
Il ne sait plus vraiment ce qu’il a vécu
Il a finit par oublier sa vie, son histoire
Ne sait plus qui il est, ni ou il va
Il raconte ses souvenirs à qui passe par là
Sont-ils vrais, imaginaires, peu importe
Des rires et des grands gestes accompagnent ses récits d’ivresse
Comme des signes de détresse
Mais sa forte odeur de poivrot et son florilège de gros mots
Font définitivement fuir tous les badots
Ses veines tentatives de retrouver le fil de sa vie tombent à l’eau
Pour sur le prochain ricard lui rafraîchira la mémoire
Ou si ce n’est pas le ricard
Un merlot,
Une cuvée de choix
Ou ce bourbon
Bon marché
Qui lui tord les boyaux
Voilà des amis sur qui il peut compté
Toujours là, prêts à l’écouter
A le comprendre, à l’enivrer
Tout ce qu’il sait
C’est que grâce à eux
Il passera encore une nuit tranquille
Encore une nuit
Ou il n’aura pas à penser à lui

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