Des mots…
Il y a les mots qu’on dit et ceux qu’on écrit …
Ceux qu’on chuchote et ceux qu’on crie !
Il y a des mots pour le dire et des mots pour le vivre
Ceux qui rendent ivre et ceux qui délivrent
Il y a des mots qui restent et d’autres qu’on oublie…
Ceux qu’on aimerait entendre et ceux qui se faufilent sans bruit
Il y a des mots et des silences aussi !
Celui qui ne croit plus est déjà mort !
Croire !
Croire aux fables, aux mythes, aux légendes, aux rêves…
Croire, croire, croire !
Croire que c’est possible, croire en l’impossible,
Croire en la Vie, en l’Amour, en l’Amitié,
Croire en la gentillesse, au respect, à la bonté,
Croire, croire, croire !
Croire en soi, en l’autre, en l’avenir,
Croire au destin, aux coïncidences, au hasard,
Croire que ça peut changer,
Croire est le meilleur remède pour garder espoir !
Pour rester en vie, pour se sentir vivant,
Pour ne pas se perdre dans le labyrinthe des tourments,
Croire, croire, croire
Pour sourire
Croire et puis agir!
Caractère
Version bis et revue de « Histoire d’X: Rupture »
Si y a bien une chose de sûr dans la vie, c’est qu’on est toujours l’ex de quelqu’un !
Et pas plus tard que maintenant j’prends la décision de me séparer de ce vaurien.
Parce que plus j’y pense et plus j’me rends à l’évidence, on a atteint les limites lui et moi… Faut qu’on crève l’abcès tant que le divorce peut encore se faire à l’amiable, avant qu’on ne se déchire, avant qu’il ne soit trop tard !
Ouai, j’vais l’faire ! J’vais rompre ! J’vais m’libérer !
Allez chiche, vas-y ma cocotte, prend ton courage à deux mains !
Je sais que tu peux l’faire, il est temps de mettre un point final à cette histoire qui ne vaut rien !
Faut dire que j’le supporte plus ce foutu caractère.
C’est pas tant ses mimiques et ses petits travers…, mais ce fichu caractère, c’est clair j’vais m’le faire.
Maudit caractère ! Bienvenue dans mon calvaire, il me fait vivre l’enfer
Véritable champion de la procrastination, il repousse tellement l’action au lendemain, voir au sur-sur lendemain, ben qu’au final y s’passe rien… Wallouh, nada, que dalle !
Et puis les « j’le fais, j’le fais pas », « j’y vais, j’y vais pas », les « j’sais pas »… ben oui parce qu’en plus il est indécis le bougre !
Facile de se cacher derrière l’indécision pour ne pas avoir à prendre de décisions.
Et ce manque de confiance en lui… non mais n’importe quoi, faut arrêter!
Toujours entrain d’analyser les réactions des autres, de scruter leurs avis, de chercher dans leurs regards des réponses introuvables.
Et ce manque d’estime de soi dégoulinant de mélancolie… Parlons-en… Tragédie de la vie…
Ouai, j’vais l’faire ! J’vais rompre ! J’vais m’libérer
Satané caractère ! J’peux plus le blairer ! Il lui manque cruellement de courage, de volonté. Motivé à tout, ça oui, mais par dessus tout, prêt à rien !
Surtout ne pas prendre de risques ! Et puis quoi encore !
C’est qu’il faudrait pas le brusquer ce pauvre petit… Calimero introverti !
Non, ne rien tenter c’est mieux, ça évite l’échec, la frustration ! Pas de danger ! Pourquoi s’aventurer vers l’inconnu alors que vivre dans sa bulle c’est garanti sans naufrage !
Manquerait plus qu’il se noie tiens ! Mais préfère pas se mouiller cet empoté, cet handicapé des relations, des situations, des discussions…
Ouai, j’vais l’faire ! J’vais rompre ! J’vais m’libérer
Insipide caractère, j’peux plus l’encadré! … ce renfermé, ce lâche… Oui, c’est un lâche, voilà c’qu’il est !
J’le vois bien des fois, quand il a envie de s’exprimer, se taire et baisser les yeux, au cas où on pourrait lui demander son opinion… alors plutôt que vivre ridicule, il préfère mourir muet.
J’sais pas ce qui me retiens des fois de lui mettre mon poing dans la gueule, histoire de l’bousculer un peu, de l’arracher de sa mélasse pseudo dramatique, ce trouillard, cet immonde froussard, invivable, imbuvable… .
Ce peureux craintif dégonflé, victime de lui-même, ce misérable clown triste, parasite de l’espèce humaine, m’a lessivé, m’a pompé mon énergie vitale, ma personnalité.
Sa voix, silencieuse, sa raison, prisonnière de ses œillères, incapable de se battre, de se relever, d’avancer.
Je le méprise ce coincé, cet ignoble traître. Oui, un traître, il n’existe pas meilleur mot pour le décrire ! Mais maintenant c’est fini, terminé, basta ! J’vais lui dire tchao à ce pantin !
Ouai, j’vais l’faire ! J’vais rompre ! j’vais me libérer
J’vais changer !
Alors en ce jour solennel, je suis au regret de t’annoncer cher moi, cher caractère, que je prends la décision non négociable de te quitter !
Oui, je rompt, je demande le divorce !
Terminé de me martyriser !
Terminé de m’éviter !
Je décide aujourd’hui de faire la paix. Je stoppe les batailles, les luttes, les conflits intérieurs, je m’arrache de ces sables mouvants dans lesquels je m’étais engluée, réfugiée.
Ça prendra peut-être un peu de temps, mais mon choix est fait.
L’avenir, mon avenir, m’appartient à partir de maintenant au présent hors des murs de ma propre prison.
Ode à l’écriture – Spring
J’aime quand tu me dessines
Quand tu me donnes vie du bout de ton stylo
Alors je t’offre mon alphabet
Bouquet de lettres prêtes à s’enlacer les unes aux autres
Formons ensemble la farandole de la phrase parfaite
Je t’offre mes consonnes, mes voyelles
Laisse libre court à ton imagination
Encense moi, rend moi belle
Caresse le papier, laisse toi aller
Entre toi et moi, tant de possibilités
Je t’offre mes syllabes
Toi qui connait par cœur mon abc
Toi le chirurgien des mots
Le magicien des verbes
Manie moi, joue avec moi
Je t’offre mes allitérations, mes assonances
Je m’offre à toi
Sans limites ni frontières
Sans interdits ni tabous
Pas farouche pour un sou
Je t’offre les litotes, métaphores et autres figures de style
Fais-moi, défais-moi, façonne-moi,
En prose, en poésie, académique, sérieuse, déjanté
Tu peux user à volonté de jeux d’esprits ou autres calembours
Être toi ou quelqu’un d’autre tour à tour
Je t’offre mon existence
Je suis la porte entre la réalité et ta conscience
Je ne vis qu’à travers toi, au plus profond de ton être
Te rends-tu compte que tu es ma raison d’être
Alors que puis-je t’offrir de plus que la liberté ?
Prend la place du Grand Architecte, laisse-moi exister !
Si la vie, si…
Si la vie, si…
Si la vie était un rêve, je souhaiterais dormir pour l’éternité…
Vivre ce songe et ne jamais me réveiller
Si la vie, si…
Si la vie était parfaite, je m’arrangerais pour la compliquer un peu
Lui donner du piment pour en prendre plein la vue, plein les yeux
Si la vie, si…
Si la vie était une danse, je valserais avec le soleil pour cavalier
Filante comme une étoile sur la pointe des pieds
Si la vie, si…
Si la vie était un homme, elle serait mon âme sœur
Mon amour de toujours, mon prince, mon Roméo, celui qui vous ravit le cœur
Si la vie, si…
Si la vie était une femme, elle serait d’une exquise beauté, sans nul pareil
Femme, mère, fille, soeur, reine des merveilles
Si la vie, si…
Si la vie était un fruit, je croquerais dedans à pleines dents
Prête à risquer l’overdose à chaque instant, et défier Dieu en chipant la pomme d’Adam
Si la vie, si…
Si la vie était une odeur, je m’enivrerais de ses séduisantes fragrances, de ces onguents les plus délicats
Me délectant de ce feu d’artifices olfactif au parfum velouté de nirvana
Si la vie, si…
Si la vie était un voyage,baluchon à l’épaule, je partirais sans me retourner
Avide d’aventures, de rencontres et de souvenirs singuliers
Si la vie, si…
Si la vie était une caresse, je me ferais câline, douce et docile
Frissonnante, hypnotisée par les tourbillons dessinés de ses mains habiles
Si la vie, si…
Si la vie était un regard, j’y plongerais mon âme avec délice sans même réfléchir
Sans la peur de m’y noyer, sans fausse pudeur, juste pour le plaisir
Si la vie, si…
Si la vie était un paysage, modelée selon les pulsions de mère nature, avec violence et passion
Je m’inclinerais devant tant d’immensité, devant ce visage qui traverse les époques et les saisons
Si la vie, si…
Si la vie est une bataille de tous les jours, avec l’humour comme arme et l’amour en guise de bouclier
Combats après combats, je sais maintenant qu’il ne faut jamais, jamais abandonner
Si la vie, si…
Si la vie est la vie, poésie insolite qui se griffonne sur la spirale d’ADN comme des idées sur du papier,
Magique, pleines de mystérieux secrets cachés au fond de nos yeux, je prendrais soin de ne pas la laisser filer.